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LA CULPABILITEDe nombreux psychologues et philosophes ont réfléchi à cette question.
Pour Freud, M. Klein, et WD. Winnicot, l'origine de la culpabilité se trouve dans la manière dont s'est construit le psychisme de l'individu dans son enfance, notamment dans la façon dont son conflit oedipien s'est déroulé. Pour Engel, Ferguson, la cause en est "sociale" et serait due à un altruisme excessif enseigné. Pour Nietzsche, la religion serait responsable de ce sentiment qui serait causé par l'idée d'un Dieu inquisiteur envers lequel l'Homme aurait une dette depuis le péché originel. Si les éclairages divergent, la PEUR DE PERDRE émerge néanmoins souvent comme point de départ du sentiment de culpabilité. Perte de l'amour de ses parents, de son conjoint, de ses enfants, perte de la reconnaissance sociale, du pardon de Dieu. La peur empêche d'agir par crainte de commettre une faute susceptible d'entraîner une perte. De même, la faute soit disant commise entraine un désir d'effacer, de réparer, afin d'éviter une perte. Il est intéressant de noter qu'en allemand, un même terme, "Schuld", désigne à la fois la dette et la culpabilité. Quelle que soit l'origine qu'on lui attribue, lorsque le sentiment de culpabilité devient une source de souffrance, il s'agit de le regarder en face car si les pressions infligées viennent toujours de l'extérieur, c'est par contre nous mêmes et NOUS SEULS qui déterminons les limites que nous souhaitons leur accorder. La culpabilité est un fait OBJECTIF au regard d'une loi ou d'une règle. La culpabilité ne désigne PAS le fait d'être responsable d'une action nuisible mais désigne le fait d'avoir accompli cette action nuisible tout en étant CONSCIENT qu'elle l'était. Le sentiment de culpabilité ne désigne pas une réalité mais un sentiment qui arrive lorsque l'on a la sensation d'avoir commis une faute, que celle ci soit réelle ou pas. Il est 100% de l'ordre de la subjectivité. En effet, un individu ayant réellement commis un acte condamnable peut n'éprouver aucun sentiment de culpabilité. Inversement, un individu peut se sentir coupable d'une faute qu'il n'a absolument pas commise. Le baron Eichman nous donne toute la mesure de la subjectivité de ce sentiment. Lors de son procès, ce baron nazi ne se reconnut coupable d'aucun crime contre l'humanité. Pourtant il rougit lorsque le juge lui reprocha de ne pas se lever pour écouter l'annonce du verdict, comme cela se doit. Son sentiment de culpabilité s'est manifesté face à une faute somme toute minime et non face aux faits gravissimes qui lui étaient reprochés. Eprouvé à juste titre, le sentiment de culpabilité est un sentiment nécessaire à toute vie sociale. Il permet de distinguer l'autorisé de l'interdit. Lorsqu'il correspond à une prise de conscience d'une faute commise, ce sentiment est sain et autorise la réparation de la faute. Mais le sentiment de culpabilité peut devenir une souffrance psychologique dès lors qu'il est éprouvé de façon injustifiée. Dans ce cas il paralyse l'action, entrave les sentiments et fait naître en nous angoisse et autoaccusation. A titre d'exemple, prenons le cas d'un enfant devenant adulte. La logique veut qu'il prenne son indépendance physique et émotionnelle par rapport à ses parents. Or l'enfant peut être soumis à un sentiment de culpabilité si ses parents jouent aux martyrs et lui reprochent l'abandon dès qu'il tente de prendre son envol. Certaines personnes vont jusqu'à saboter leur vie pour expier une faute fictive. |
Psychologue Holistique
Thérapeute Systémique Praticienne en EMT 156 Impasse Clos de la Madone 13600 La Ciotat Pour prendre rendez-vous envoyez un SMS au 06.07.02.29.52 |