L'autonomie n’est ni la liberté absolue ni l’individualisme. L'autonomie est une liberté de choisir et de décider. Or, la liberté des autres est une limite à notre liberté et nous sommes nous mêmes une limite à la liberté des autres. L’autonomie réclame donc impérativement la présence de lois et la présence des autres. Cela introduit donc la notion de sociabilité dans l’autonomie. En effet, l'autonomie se construit avec et grâce à autrui dans une relation interdépendante réciproque et équilatérale de personne à personne.
L’autonomie ne s’enseigne pas, elle se vit, elle se pratique : c’est un savoir-être, une attitude, une valeur à développer. C’est une façon d’être, de décider, de penser et de s’exprimer. Elle est une condition favorable pour que puisse se mettre en place la socialisation. Etre autonome ne prend véritablement sens qu’en étant social, c’est-à-dire ouvert aux relations.
On peut distinguer :
L’autonomie physique qui consiste en la prise de conscience de ses possibilités physiques et en l’apprentissage de gestes quotidiens.
L’autonomie affective et relationnelle qui conduit à la socialisation, passant de la dépendance à l’indépendance pour arriver à l'interdépendance.
L’autonomie intellectuelle qui nous amène à penser par nous-même.
L'autonomie émotionnelle qui conduit à s’éprouver comme une personne authentique, responsable et à pouvoir se projeter dans l’action.
L'autonomie spirituelle qui permet de croire en ce que l'on souhaite sans obliger les autres à avoir les mêmes croyances.